PETITS SAINT-NICOLAS (LORRAINE)

Les petits Saint-Nicolas (ou koualés en lorrain) sont des brioches anthropomorphes composées de farine, levure de boulanger, sucre, beurre, œufs, lait et sel; décorées avec des pépites de chocolat ou des raisins secs.

Les termes kouâlékoualécouâlé, coualéquâlé ou cwâlé employés pour nommer le petit Saint-Nicolas ou le Bonhomme dérivent du lorrain roman signifiant « tordu » ou « à deux jambes », rappelant la forme de la brioche de Noël. Dès le XIe siècle, suite à l’offrande par un seigneur d’une relique de saint-Nicolas au duché de Lorraine conservée à la la basilique de Port près de Nancy, le culte de Saint-Nicolas commence. Le bonhomme brioché représentant le saint homme daterait du XVe siècle. Lors de la bataille décisive de la guerre de Bourgogne devant Nancy le 5 janvier 1477, le duc René II de Lorraine demanda le soutien de Saint-Nicolas et l’emporta. Il fit alors de cette date celle de la fête nationale de l’État lorrain, Saint-Nicolas devenant le saint-patron de la Lorraine. Le culte du saint fut ravivé et de nombreux objets de culte, dont la brioche représentant le saint-homme, furent créées. La Lorraine étant alors un État allemand du Saint-Empire romain germanique et la foire médiévale de Saint-Nicolas-de-Port réputée, la brioche s’est diffusée à partir du XVIe siècle aux autres États du Saint-Empire : en Alsace (mannalas, manneles), en Allemagne (Stutenkerl, Stutenmann, Weckmann, Klaus mann, Hefemänne, Dambedei,...), en Belgique (Cougnoux, …), en Suisse (Grittibänz ou Grättima(nn)), aux Pays-Bas (Buikman, Wekkeman, Weckman, Weggekèl, Mikkeman, Stevensman, Piepespringer ou Ziepesjprengert), au Luxembourg (Boxemännchen) et en Autriche (Krampus en référence à une figure effrayante accompagnant Saint-Nicolas). Généralement préparées et offertes à la Saint-Nicolas (6 décembre), la Rhénanie, la Ruhr ou la région d’Hesse font néanmoins exception. En effet, dans ces régions, ces brioches sont dégustées à la saint Martin d’Hiver (11 novembre), les enfants la recevant à la fin du cortège de Saint Martin (Martinsszug).

Facile et rapide à préparer, la brioche se déguste nature ou agrémentée de pépites de chocolat, raisins secs, figurant les yeux ou les boutons de la tenue du bonhomme, lors des collations de la journée.

Niveau de difficulté : facile
Temps de préparation : 25 min
Temps de repos : 45 min
Temps de cuisson : 20 min
Temps total : 45 min + 45 min (repos)
environ 6 brioches
420 g de farine, tout usage
21 g de levure fraîche de boulanger (ou 12 g de levure sèche de boulanger)
60 g de sucre en poudre
60 g de beurre doux
3 œufs (150 g)
90 ml de lait tiède
1 jaune d’œuf
1 pincée de sel

Préparation :

  • Dans un grand bol, mélanger la farine, le sel et le sucre en poudre.
  • Faire une fontaine au centre et y ajouter le restant des ingrédients.
  • Mélanger à la main durant environ 10 min.
  • Mettre dans un bol, couvrir avec un linge propre et laisser lever jusqu’à doublement de volume de la pâte. Former un boudin de pâte.
  • Avec un couteau, fendre le bas en deux pour former les jambes, puis le haut pour les bras.
  • Arrondir le dessus pour former la tête.
  • Placer sur une plaque de cuisson couverte de papier sulfurisé.
  • Laisser lever durant environ 45 min.
  • Badigeonner de jaune d’œuf.
  • Enfoncer légèrement des pépites de chocolat ou des raisins secs pour former les yeux, la bouche et les boutons.
  • Préchauffer le four en mode statique à 180°C.
  • Enfourner durant 15 à 20 min.
  • Sortir du four et laisser refroidir.
  • Servir et déguster !

Citation sur la cuisine :

“Pour bien cuisiner il faut de bons ingrédients, un palais, du cœur et des amis.”

Pierre Perret